Un principe simple : redonner du sens à la proximité 

Concrètement, le staycation consiste à faire ce qu’un touriste ferait… mais dans sa propre ville. Passer une nuit dans un hôtel 4 étoiles, profiter d’un spa, tester un nouveau restaurant, visiter un musée local, ou simplement flâner dans un quartier qu’on connaît mal. C’est l’occasion de porter un regard neuf sur son environnement, de redécouvrir les trésors de sa région, souvent délaissés au profit de destinations lointaines.  

Certaines plateformes comme Staycation.fr ont su structurer cette tendance. En effet, ils proposent des séjours "clé en main" dans des établissements haut de gamme, agrémentés d’expériences exclusives tels que des cours de mixologie, des ateliers créatifs, des nocturnes au musée, des bains privatisés… On ne réserve pas juste une chambre, mais une ambiance et une vraie coupure avec le quotidien. 

Pourquoi le staycation séduit-il autant ? 

Ce succès repose sur un savant mélange de bon sens et d’envie de déconnecter sans partir loin. Et les arguments ne manquent pas !  

D’abord, la praticité. Pas besoin de longs trajets ni d’organisation logistique, tout est à proximité. Le concept est idéal pour les jeunes actifs, les familles avec enfants ou les couples qui souhaitent s’offrir une pause sans mobiliser toute une semaine.  

Ensuite, le budget. Moins de dépenses en transport, plus de liberté pour se faire plaisir localement. Le tout sans sacrifier la qualité.  Mais surtout, le bien-être immédiat. Il ne s’agit pas seulement de "rester chez soi", mais de s’offrir un vrai moment d’évasion. Avec un peu d’imagination et une bonne sélection d’activités, on peut vivre une expérience aussi enrichissante qu’un week-end à l’étranger et sans décalage horaire.  

Un tourisme durable et malin 

Le staycation s’inscrit aussi dans une logique de tourisme plus responsable. Moins de déplacements, moins de pollution, et un impact local positif. En redirigeant une partie des flux touristiques vers la proximité, on valorise les commerces locaux, les établissements hôteliers souvent désertés hors saison, et les initiatives culturelles de quartier.  

C’est un levier efficace pour désaisonnaliser l’activité touristique et désengorger les sites pris d’assaut l’été. Il s’inscrit aussi dans une tendance de fond : celle du « slow tourism », qui séduit une clientèle en quête d’authenticité, de calme et d’expériences plus simples

Une opportunité à saisir pour les territoires 

Encore trop peu considéré par les professionnels du tourisme, le staycation est une niche à exploiter. En effet, la clientèle locale est fidèle, disponible toute l’année, et souvent prête à investir dans des expériences qualitatives. 

D’ailleurs, certaines villes l’ont bien compris. Par exemple, à Évreux, l’office de tourisme est devenu le « Comptoir des Loisirs », avec une offre clairement pensée pour les habitants. Ailleurs, des box découvertes, des pass résident, ou encore des micro-aventures à vélo voient le jour, pour inciter à vivre son territoire autrement.  

L’enjeu ? Créer une relation de confiance avec les résidents, développer un sentiment d’appartenance, et faire des habitants les ambassadeurs de leur région. 

Et si rester devenait la plus belle des escapades ? 

Choisir de ne pas partir, c’est parfois choisir de mieux vivre. Le staycation invite à ralentir, à observer ce que l’on ne voit plus, à réinvestir son cadre de vie comme un espace de découverte. Et si l’on redécouvre sa ville avec les yeux d’un touriste, on se rend souvent compte qu’elle coche toutes les cases d’une destination idéale : accessible, vivante, surprenante.  

Ce n’est donc pas un hasard si de plus en plus de Français considèrent leur lieu de vie comme un véritable terrain d’exploration. Une ville agréable à vivre toute l’année, c’est une ville dans laquelle on a envie de rester… même pendant les vacances.  

Alors, pourquoi ne pas commencer dès ce week-end ? Hôtel spa en centre-ville, pique-nique chic dans un parc méconnu ou visite nocturne d’un musée local : le voyage commence peut-être juste au coin de votre rue.